Quels sont les dangers du tatouage semi-permanent ?

Le tatouage semi-permanent est arrivé en France au début des années 2 000. Pourtant, il n'a pas beaucoup de succès comparé aux tatouages temporaires ne nécessitant pas de dermographe et il est même difficile de trouver un professionnel qui le propose à ses clients. Pourquoi les gens ont peur de se faire faire un tatouage semi-permanent ? Nous avons recensé pour vous les 10 dangers les plus importants qu'il faut connaître avant de se lancer.

Danger n°1 : qu'il ne s'efface pas totalement et qu'il laisse des marques

Dans le cadre d'un tatouage semi-permanent, l'encre est injectée sous la peau, mais moins profondément (dans la couche basale) que pour un tatouage définitif (dans le tissu conjonctif). Il n’est pas fait avec un dermographe traditionnel, mais avec un stylo équipé d'une aiguille, conçu pour ne transpercer que légèrement la peau. Il doit donc être réalisé dans des conditions d'hygiène strictes et nécessite donc l'intervention d'un professionnel du tatouage semi-permanent. Malheureusement, il est parfois difficile de ne pas injecter de l'encre au-delà de la couche basale tant la limite est fine. Or, l'encre injectée en profondeur ne disparaîtra pas de la même manière que celle injectée plus en surface : dans un cas pareil, le tatouage ne pourra que partiellement s'effacer, en laissant des résidus visibles à travers la peau.

Danger n°2 : qu'il soit trop grand et qu'il ait du mal à disparaître

Seuls les tatouages semi-permanents de petite taille peuvent avoir une chance de s'effacer totalement avec le temps. Leur taille ne doit pas dépasser un carré de 5 cm de côté. Si votre tatouage est beaucoup plus grand, il risque de mettre plus de temps à s'effacer (la durée de vie moyenne d'un tatouage semi-permanent est de 5 à 6 ans). Il y a également un risque qu'il ne s'efface pas totalement et que des marques restent visibles : dans ce cas, il sera peut-être nécessaire d'avoir recours à la technique de chirurgie esthétique de détatouage au laser pour débarrasser la peau des dernières traces.

Danger n°3 : que la peau ait du mal à cicatriser et s'abîme

Après un tatouage semi-permanent, il est primordial d’accorder un soin tout particulier à la zone tatouée pendant 3 jours au minimum (1 semaine, c'est encore mieux) histoire de favoriser la cicatrisation et d'éviter l'apparition de rougeurs et/ou de gonflements. Durant ces quelques jours, il est important d'éviter les frottements sur le tatouage, et de porter des vêtements en coton doux et non en tissu rêche. Il faut également protéger le tatouage durant la nuit en le couvrant d'une bande ou d'un pansement. En plus de cela, il est recommandé de masser doucement la zone tatouée avec de la crème cicatrisante le matin et le soir.

Danger n°4 : que l'encre se diffuse et que le joli tatouage aux traits fins devienne un gros pâté

C'est le danger auquel vous vous exposez si vous prenez un bain, si vous faites un sauna ou si vous vous rendez dans un hammam après votre séance de tatouage, pour vous remettre de vos émotions. En effet, lorsqu'elle est confrontée à des températures élevées, la peau se détend et ses pores s'ouvrent, ce qui peut favoriser la diffusion de l'encre de part et d'autre des contours du motif. Il est donc préférable d'éviter ce type de source de chaleur dans les jours qui suivent le tatouage.

Danger n°5 : que la peau reste marquée par les cicatrices

Il est important de comprendre que ce type de tatouage provisoire se fait avec un appareil équipé d'une aiguille qui va percer la peau, entrainant ainsi forcément des micro-coupures et, par la suite, des micro-cicatrices. Il est donc essentiel d'éviter de mettre votre peau tatouée au soleil durant le mois qui suit la séance de tatouage. Ensuite, vous pourrez la découvrir, mais uniquement en la recouvrant d'une couche de crème solaire à indice élevé. Sans ces précautions, les cicatrices risquent de bronzer plus que le reste de la peau (car la peau en reconstruction est plus fine) et de rester hyper-pigmentées définitivement, même après la disparition du tatouage.

Danger n°6 : qu'il perde rapidement de sa splendeur

L'encre employée pour les tatouages semi-permanents est injectée au-dessus du derme, dans la couche basale de l'épiderme. Mais il peut tout de même arriver que, par mégarde, l'injection se fasse au niveau de la couche cornée (plus haute). Le problème, c'est que c'est au niveau de cette couche que le renouvellement cellulaire a lieu tous les mois environ et, lorsque les cellules mortes vont tomber, elles vont entraîner avec elles des cellules colorées par l'encre de tatouage. Il sera alors peut-être nécessaire de lui faire des retouches.

Danger n°7 : qu'il s'estompe de manière hétérogène

L'encre pour les tatouages semi-permanents est formulée de telle manière à s'estomper uniformément au fil du temps, avant de disparaître complètement. Et c'est ce qui se passera si toutes les injections ont été faites à la même profondeur. Dans le cas contraire, certaines zones du tatouage risquent de s'effacer plus rapidement (injections moins profondes) alors que d'autres peineront à disparaître (injections plus profondes).

Danger n°8 : qu'il soit à l'origine d'une allergie à cause de substances toxiques contenues dans l'encre

Contrairement à l'encre de Chine stérilisée utilisée pour les tatouages permanents, c'est une encre très diluée à base de pigments minéraux et végétaux qui est employée pour les tatouages semi-permanents. Mais, dans le but d'augmenter la durée de vie du tatouage et d'intensifier la couleur de l'encre, certains fabricants n'hésitent pas à y rajouter des produits capables de déclencher des allergies comme la PPD (paraphénylènediamine) ou des oxydes de métaux lourds. La toxicité de ces produits peut entraîner une simple réaction cutanée de type eczéma ou des complications beaucoup plus graves pour l'organisme. Certains individus peuvent en effet développer une allergie chronique à la PPD, qui les mettra dans une situation particulièrement handicapante puisque ce produit se retrouve dans un nombre incalculable d’objets du quotidien comme les manchons sur les guidons de bicyclette ou les gants de vaisselle.

Danger n°9 : qu'il appauvrisse le lait des femmes allaitantes

Une séance de tatouage entraîne un certain stress, même si le projet a été mûrement réfléchi et planifié. Il engendre également une douleur, plus ou moins bien supportée par la personne. Ces 2 facteurs (stress + douleur) peuvent être à l'origine d'une baisse de la production de lait maternel. Par ailleurs, des infections au niveau des cicatrices peuvent subvenir, entrainant la prise de médicaments potentiellement incompatibles avec l'allaitement.

Danger n°10 : qu'il camoufle une maladie de peau

Les tatouages recouvrent la peau et ne permettent plus de voir certaines choses qui pourraient se produire à sa surface comme l'apparition de plaques rouges, la variation de l'intensité de la pigmentation cutanée, ou encore le changement d'aspect d'un grain de beauté. Ces indications, qui vous conduirez d'habitude chez un dermatologue, seront alors cachées par le tatouage. Ce n'est pas très grave dans le cas d'un tatouage temporaire qui va disparaître au bout de 3 ou 4 semaines, mais c'est plus embêtant lorsque cela se produit sous un motif qui va rester sur la peau pendant 6 à 7 ans. Il est donc prudent de scruter régulièrement votre tatouage de près (ou de le faire scruter par une tierce personne s'il a été fait dans un endroit difficile d’accès) afin de pouvoir déceler au plus tôt tout signe alarmant.

Bien évidemment, nous ne vous avons pas fait cette liste pour vous dégoûter à jamais du tatouage semi-permanent. Nous avons juste voulu vous mettre en garde sur les dangers éventuels de cette pratique, comme nous l'avons fait pour les tatouages temporaires au henné ou au jagua. Pour la grande majorité des adeptes des tatouages semi-permanents tout se passe très bien tant qu'ils suivent à la lettre les recommandations de leur tatoueur.